Chambre 16 - Koshka Kotuk et Hidéaki Nakamura

49. (ah oui, j'ai regardé le tiens... ^^'')

Adossé contre le mur, Hidéaki ne fit pas attention aux mouvements de Koshka, jusqu'au moment où il sentit son regard se poser sur lui. Il était donc réveillé. Pendant quelques secondes, il resta figé, lointain, perdu dans ses pensées. Mais voyant que son compagnon ne le quittait pas des yeux, il le regarda à son tour, avec des yeux étrangement froids.
Bien sûr, il ne faisait pas exprès, c'était son regard habituel, lorsqu'il ne faisait pas attention. Et puis un léger sourire se dessina sur ses lèvres, et effaça toute trace de froid.

- Salut. Ca va? demanda-t-il gentiment.

Quelle question ennuyeuse... Mais c'était ce qu'on demandait chez les humains, alors il le faisait. Et puis c'était ridicule finalement, parce que même si il lui répondait que "oui", ça ne voulait absolument rien dire. Enfin...
Il attendit tranquillement la réponse du neko trançant des sortes de petits cercles avec son doigt sur son jean.

33.

Au bout d'un moment, son compagnon de chambre regarda le neko. Son regard était froid, mais cela ne gênait pas vraiment Koshka, il n'était pas habitué à la sympathie de toute façon. Puis, l'autre lui demanda gentiment comment il allait. Bien sur, c'était une question banale, typiquement humaine, mais le ton employé surpris le neko. Il regarda un moment Hideaki, en hésitant.

- Oui...

Il avait parlé d'un ton neutre, comme s'il s'en fichait complètement de parler. C'était un peu le cas, il n'avait pas envie de se lier avec les autres. Enfin surtout les humains. Et puis, Hideaki était sympa avec lui... Il soupira légèrement et demanda :

- Et toi ?

Il baissa un peu les oreilles. Sa queue ne bougeait pas. Il regardait son compagnon de chambre. Il ne savait pas trop quelle attitude adopter.

50.

Son compagnon semblait surpris par son attitude. Hidéaki quant à lui n'y fit pas vraiment attention. Il était, d'ordinaire, plutôt attentif, mais là, il avait l'impression d'être n peu embrumé. Etait-ce l'atmosphère trop "pure" qui lui montait à la tête, où était-ce juste un de ces matins où l'on se réveillait la tête dans le brouillard? Il n'en savait rien, mais il était sûr que ce léger trouble se disperserait dans la matinée.

Et puis Koshka lui demanda comment il allait à son tour, d'une voix totalement neutre.

- Hum... bien j'imagine.

Son ton, cette fois, se fit plus lointain. Il ne savait pas très bien comment il allait. Il ne se sentait pas mal, mais "bien" était un grand mot. Avait-il jamais été bien ou mal?
Et puis, pour alimenter la conversation et pour ne pas laisser un silence gênant - enfin, gênant pour les autres généralement - s'installer, il demanda tranquillement:

- Tu sais ce que l'on fait le matin?

Lui n'en avait aucune idée. Il devaient sûrement aller manger en bas, mais comme il n'avait pas sa carte, cela lui serait probablement difficile. D'ailleurs, quand allaient-elles arriver ces cartes? Que de questions sans réponse...

34.

Hidéaki répondit qu'il allait bien mais il n'avait pas l'air très convaincu. Il ne voulait probablement pas en parler et Koshka ne l'interrogea pas davantage. De toute façon la question en elle-même était stupide et trop typiquement humaine.

Puis Hidéaki lui demanda ce qu'on faisait le matin. La question étonna légèrement le neko qui pencha la tête sur le côté, comme un chaton.

- Le matin ? En général ? Bin on se lève, on s'habille et on mange.. non ?

Il avait failli dire "on chasse" mais il s'était retenu de le faire. Il avait complètement changé ses habitudes quand il avait changé de vie. Toutefois, il n'était pas très sûr de ce qu'il fallait faire, chez les humains. Il connaissait sans vraiment connaitre ce monde bizarre. Et puis il venait juste d'arriver au campus. Il baissa les oreilles, tout penaud.

51.

Le neko sembla étonné de sa question. Hidéaki ne comprit pas ce qui clochait là-dedans jusqu'à ce que son compagnon expose ce qu'il avait en tête...
Effectivement, c'était ce qu'on faisait généralement... Enfin, chez les humains, chez les démons, on faisait bien ce qu'on voulait, et il n'était pas rare que l'on soit encore réveillé à cette heure. En fait, en bas, il n'y avait ni coutume, ni règle. On faisait ce qu'on voulait, quand on voulait... et c'était quand même bien pratique.

- Oui, bien sûr, répondit-il avec un léger sourire.

Mais en fait, il voulait plutôt dire... enfin, il savait ce qu'on était censé faire, mais ici, il y avait une heure particulière pour aller déjeuner, ou quelque chose du genre? En plus, il ne savait plus si il avait lu quelque chose là dessus dans le règlement.
Il fit quelques pas et s'approcha de la porte: fermée... Fermée?! Aïe, mais c'était quoi ce manque de liberté? Enfin, il trouverait bien un moyen de sortir, le tout était de ne pas se faire remarquer, du moins au début.

- Ah... bon, tu sais quand les portes sont débloquées?

35.

La réponse ne sembla pas satisfaire Hidéaki même s'il sourit légèrement. Il essaya ensuite d'ouvrir la porte, mais celle-ci était fermée. Il demanda alors au neako s'il savait quand elle serait débloquée et Koshka pencha légèrement la tête sur le côté, pensif. Il se leva de son lit et se dirigea d'un pas souple vers son bureau. Il sortit d'un titoir une feuille qu'il avait eue à son inscription ici. Il lut rapidement quelques lignes, en cherchant un passage précis des yeux.

- A 7h, c'est marqué sur le papier.

Il reposa la feuille sur son bureau et s'approcha de Hidéaki. Il était juste devant lui. Il s'accroupit devant lui, un peu assis les mains par terre, comme un chat. Il avait la tête légèrement penchée sur le côté. Sa queue balançait lentement derrière lui.

- Tu avais oublié ? Ou t'avais pas lu ?

52.

Le neko répondit qu'elles seraient ouvertes à sept heures. Bon... il devrait donc attendre... il n'aimait pas attendre, mais il devrait s'y faire, comme pour beaucoup de choses ici.
Et puis Koshka lui demanda si il avait oublié, ou bien si il ne l'avait pas lu.
Il ne l'avait pas lu. Il ne se rappelait pas même de son existence.

- Pas lu, répondit-il mi-gêné, mi-amusé.

Bah... de toute façon, c'était pas si grave, puisqu'il était au courant maintenant.

Et maintenant la question se posait... qu'est-ce qu'il pouvait faire ne attendant. Il s'était déjà douché, habillé, rapidement coiffé, il avait déjà fini son bouquin - il comptait en emprunter un un de ces jours - et il n'avait pas prit grand chose, niveau distraction...

Revenant à son compagnon, il s'aperçu que celui-ci s'était accroupi devant lui. Il était marrant ce gosse, Hidéaki avait presque envie de lui caresser la tête. Mais il se retint, d'une part parce qu'il en avait presque, et d'autre part parce qu'il pensait que ce serait plutôt dégradant.

36.

L'autre n'avait pas lu le règlement, mais Koshka s'en fichait un peu. Il l'avait lu vite fait pour savoir comment il devrait se comporter, mais sans plus. Finalement, il avait plus ou moins des points communs avec son compagnon de chambre. Il commença à ronronner légèrement sans vraiment s'en rendre compte.

Finalement, ce n'était pas si mal de se détendre en compagnie de quelqu'un. Pas beaucoup et pas longtemps, certes, mais ce n'était pas si mal quand même. Koshka se sentait plutôt bien.

- T'es marrant.

Sa queue continuait de se balancer lentement derrière lui et il fixait Hidéaki.

53.

Le silence s'installa, et Hidéaki était toujours dans la brume. Il émergea lorsque Koshka lui apprit qu'il était marrant... Sur le coup il ne comprit pas, principalement parce qu'il n'avait pas du tout fait attention et qu'il n'avait capté que quelques syllabes.
Et puis, après une seconde de réflexion, il comprit le sens de sa phrase... Marrant? Ah, il n'y avait jaimais pensé, et il ne se voyait pas du tout sous ce jour, mais après tout.

Il sourit, d'un air amusé, d'une part parce qu'en effet, son compagnon ronronnait - question qu'il s'était posée la veille - mais aussi en pensant à ce qualificatif étrange... "marrant".
Hidéaki avait envie de lui répondre qu'il n'était pas mal non plus dans le genre, mais en fait il n'était pas "marrant", c'était un neko, alors ça devait être normal.

- Merci, se contenta-t-il de répondre, toujours souriant.

Il ne savait pas comment il devait prendre ça, et il n'avait pas non plus envie de passer pour un "marrant", mais peut-être que les humains avaient un perception différente de ce qualificatif. Il avait donc pensé que c'était la meilleure chose à répondre.

Ses grands yeux de chats restaient fixés aux siens, comme d'habitude. Enfin, comme d'habitude, c'était peut-être un peu tôt pour le dire. On aurait dit qu'il attendait quelque chose. Mais quoi? Hidéaki ne pouvait pas lui offrir grand chose, à vrai dire. Il n'était pas vraiment du style à se lier avec les gens - c'était surtout que ça ne lui était jamais arrivé - et il ne savait absolument pas comment s'y prendre.

Un sujet de conversation... un sujet... ils ne se connaissaient pas assez pour parler d'eux - enfin, ches les humains, parait qu'il fallait attendre un peu - et les sujets "bateau" avaient déjà été abordés...

- Tu voudras venir manger avec moi? demanda le démon.

C'était la seule chose qu'il pouvait lui apporter, de la compagnie. Hidéaki fut d'ailleurs surpris par cette phrase pleine... d'humanité. Décidément, l'ambiance humaine...
Et puis d'un autre côté, il n'avait pas envie de se retrouver tout seul si il ne voyait pas les autres, pas que la solitude le dérange, mais pour l'instant il se sentait un peu... perdu.

37.

Au bout de quelques instants, Hidéaki proposa à Koshka d'aller manger avec lui. Le neko écarquilla les yeux.

- Mais on peut pas si on n'a pas la carte...

Enfin, un truc du genre. C'était ce qu'il avait lu dans le règlement, et c'était pour ça qu'il avait apporté des paquets de gateaux. Il pencha la tête légèrement sur le côté, sa queue se balança légèrement plus. En fait, si ça se trouve, Hidéaki avait trouvé un moyen d'aller manger. Ca serait bien mieux que de grignotter des biscuits. Il regarda son compagnon de chambre avec des grands yeux, toujours à moitié assis, à moitié accroupi devant lui, les mains par terre entre ses pieds, comme un chat.

A force de parler de manger, le ventre du neko se mit à gargouiller légèrement. Koshka détourna le regard, gêné et rougit légèrement.

54.

La carte posait, encore une fois, problème. Il y avait Mabryn mais Hidéaki n'avait pas envie de le déranger avec ça, encore une fois. Bien sûr, il comptait le rembourser, mais il n'aimait pas devoir quelque chose à quelqu'un.

- On pourra toujours aller voir si on peut s'arranger en bas.

Comme il ne pouvait pas vraiment parler de son autre camarade, il verraient bien sur place, et pus il avait de l'argent sur lui.
Et puis, parlant de nourriture, Hidéaki entendit un petit bruit qui n'était autre que celui du ventre du neko. Il fit comme si il n'avait rien entendu, tandis que l'autre rougissait. Bah, ce n'était pas très grave, pas la peine de rougir pour si peu.

Le démon, lui, n'avait pas vraiment faim, notamment parce qu'il n'était pas habitué à ces horaires. D'ordinaire il dormait à cette heure-là.

*Bon alors, elles se débloquent ces portes?*

38.

Le neko hocha légèrement la tête lorsque Hidéaki proposa de s'arranger.

- Si tu veux, j'ai des gateaux...

Il se leva et alla chercher le paquet comme pour justifier ses dires. Il le tendit à Hidéaki en souriant légèrement et ajouta :

- Si tu veux, tu peux en prendre.

En fait, ce n'était pas le fait de se lier avec quelqu'un qu'il n'aimait pas, mais le fait d'être dépendant. Il s'assit par terre, comme un chat et regarda son compagnon de chambre. Il fallait qu'ils trouvent un truc à dire ou à faire avant 7h du matin. D'habitude, il chassait et essayait de trouver de la nourriture pour les petits, mais là, il n'avait pas à le faire. Il pourrait aussi tout simplement lire mais bon...

55.

Comme son compagnon n'avait pas l'air totalement convaincu par ses dires, il alla chercher un paquet de gateaux. Décidément, Hidéaki ne savait pas se lier avec les gens, même quand il essayait, ses propositions tombaient à l'eau. Enfin, il n'était pas à ça près.

Et puis, gentiment, le neko lui en proposa d'en prendre un. Le démon fut plutôt surpris, il n'était pas habitué à ce genre de choses.

- C'est bon garde-les, dit-il en souriant, je n'ai pas vraiment faim.

Bon, maintenant, qu'est-ce qu'ils pouvaient bien faire? Attendre... Autant il ne rien faire ne le gênait pas, autant attendre quelque chose, ce n'était pas son truc. Il fit quelques pas dans la chambre et alla chercher sa montre sur son bureau: 6h50.
Finalement il ne restait que dix minutes et les portes seraient débloquées, c'était pas si long...

39.

Hidéaki refusa gentiment les gateaux et le neko alla ranger le paquet dans son armoire pendant que son compagnon de chambre allait à son bureau pour regarder l'heure. Le neko le regarda attivement et s'approcha de lui sans bruit.

- Tu t'ennuies ?

Il le regardait calmement, sa queue battant l'air derrière lui un peu plus rapidement que d'habitude.

- Tu veux sortir maintenant ?

Ce n'était pas si compliqué, de sortir. Il suffisait de crocheter la serrure. Un jeu d'enfant, avec des griffes.

56.

Une fois les gateaux rangés, Koshka revint vers Hidéaki et lui demanda si il s'ennuyait. Evidemment qu'il s'ennuyait, ils étaient là à attendre. Et puis il enchaîna directement sur une autre question qui laissait présager qu'il pourrait ouvrir la porte... A bien y réfléchir, ça ne devait pas être bien compliqué, mais il n'avait pas envie de se faire remarquer dès le début - ce serait idiot - et il ne restait que quelques minutes avant qu'elles ne se débloquent.

- T'inquiète pas, dans quelques minutes elles vont s'ouvrir.

Il ne savait pas si les surveillants rôdaient, si ils étaient stricts ou pas, donc il préférait observer tout ça et ne pas se jeter - éventuellement - dans la gueule du loup.
Il était 6h52, soit huit minutes à attendre... C'était pas... la mer à boire? C'était ça l'expression chez eux?
Par contre, il n'avait aucun sujet de conversation...

40.

Hidéaki préféra attendre. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire de toute façon. Il n'y avait pas beaucoup de temps à attendre. Koshka était planté devant son compagnon de chambre. Sa queue pendait, immobile, légèrement recourbée au bout.

- Dis...

Il hésita. Il savait que c'était interdit, mais il voulait savoir. Et puis, l'autre savait bien pour lui. Hidéaki savait que Koshka était un neko.

- T'es quoi ?

Ca y est, il avait demandé. Bon, l'autre répondrait ou non, mais au moins, il aurait demandé. Il aurait pu attendre quelques jours, c'était vrai, mais bon...
Sa queue commençait à balancer à nouveau, en cadence, comme un métronome, et son regard était braqué sur les yeux de son compagnon de chambre.

57.

Toujours dans cette position, qui était loin d'être familière à Hidéaki, le neko sembla hésiter avant de lui poser une question... une question... Comment la qualifier? Elle n'était ni étrange, ni normale, et le démon ne s'attendait pas à ce qu'on lui pose la question franc jeu.

- Tu le découvrira, un jour, peut-être... dit-il, en souriant, un peu dans le vague. Je ne te pose pas la question, bien sûr.

C'était vrai. Il y aurait forcément un jour où il se laisserait aller. Un démon, même légèrement repenti reste un démon jusqu'au bout. Leur sang est différent de celui des humains, ils ont des sentiments différents et des concepts différents, ça ne devrait pas être trop dur de deviner sa nature.
Hidéaki pensa que, si les portes s'étaient débloquées à ce moment, ça aurait pu faire une jolie scène de film, du moins avec ce qu'il connaissait des films humains, mais ils n'étaient pas dans un film, loin de là, et il restait encore quelques minutes à attendre.

Koshka continuait de le fixer, avec cet air neutre, sa queue balançait, d'un côté, de l'autre. C'était assez amusant, Hidéaki n'avait encore jamais cotoyé de neko, ce serait l'occasion. Sinon... il avait connu des anges, des démons (forcément), des humains aussi.

41.

Hidéaki répondit sans répondre à la question. Bien sur, il ne voulait pas dire ce qu'il était. Le neko soupira légèrement. Ce n'était pas juste, ce règlement. L'autre, il savait tout de suite qu'il partageait sa chambre avec un neko, alors pourquoi ne neko n'aurait pas le droit de savoir. L'autre respectait le règlement, c'était peut-être un ange, après tout. Ils sont censés être gentils et faire le bien.

- T'es un ange ?

Sa question était sortie plus vite qu'il ne le voulait. L'autre ne répondrait probablement pas. Koshka baissa les yeux pour s'excuser. Mais en même temps, il voulait savoir. Sa queue se balançait plus vite de droite à gauche. Il releva les yeux vers Hidéaki.

58.

Le neko ne semblait pas trouver la règle juste. En effet, le nature de "neko" était assez flagrante, il était difficile de ne pas le remarquer à moins de toujours se promener avec quelque chose sur la tête et autre chose pour cacher sa queue. Chose qui, d'ailleurs, aurait été complètemet insensée.
Mais Hidéaki n'était pas sensible à ce genre d'injustice. Il pensait que ce qui différenciait les gens, c'était leurs actes, leur nature à vrai dire, il s'en moquait un peu...

Koshka, avec un naturel hallucinant lui demanda alors si il était... un ange. Hidéaki se retint de rire mais un sourire amusé naquit sur ses lèvres. Un ange? Il faisait donc penser à un ange? Il savait donc si bien retenir sa nature de démon?
Et puis son compagnon baissa les yeux, on aurait dit qu'il s'en voulait. Il n'y avait pas de quoi d'ailleurs. Hidéaki s'agenouilla et dit au neko, tout en éludant la question.

- Faut pas t'en vouloir pour tout ce que tu dis, ou alors débrouille-toi pour te retenir.

La phrase était, certes, un peu cassante, mais le ton était plutôt gentil. C'étai sa façon de penser, il trouvait ça tout à fait normal. Et puis c'était amical, pour un démon.

42.

Hidéaki sourit lorsque le neko lui demanda s'il était un ange. Soit il était amusé car il n'en était pas du tout un, auquel cas il serait probablement un démon, soit il était amusé et satisfait que l'autre ait deviné. Puis, il s'agenouilla devant Koshka qui le regarda, étonné. Il ne devait pas s'en vouloir pour ce qu'il disait. C'est sur, en temps normal il agissait comme ça, mais là, il ne savait pas trop pourquoi...

- Ok !

Il adressa un léger sourire à Hidéaki, à présent certain qu'il était un ange et tourna son regard vers la porte. Il se demandait dans combien de temps elle allait s'ouvrir, parce que là, la conversation tournait en rond et avait vraiment du mal à partir comme il le fallait...

59.

Koshka répondit à Hidéaki par l'affirmative puis regarda la porte d'un air étrangement satisfait et convaincu de quelque chose. Mais de quoi? En tout cas il avait plutôt l'air content de sa déduction alros Hidéaki ne s'en préoccupa pas plus que ça. Après tout, il pensait bien à ce qu'il voulait, ce n'était pas lui qui allait fouiller. Il n'y avait qu'une chose qui l'intriguait pour l'instant : la nature de Shin. Il pensait à un ange. D'une part parce que si ça avait été un démon, il l'aurait sûrement comprit, mais aussi parce que Shin avait tout d'un ange. Il était gentil, calme et posé et parfois rêveur.
Enfin, bien sûr, il y avait des anges avec des intentions plus ou moins pures - il en avait d'ailleurs rencontré - mais un démon, lui? C'était idiot...

Soudain, un léger bruit les avertit que les portes s'étaient débloquées. Enfin... mais bon, ça aurait pu être pire, Koshka était plutôt gentil, mais aussi assez étrange, à sa façon.

- C'est bon, , dit-il.

Il ne savait pas ce qu'il devait prendre, alors il attendit que Koshka fasse quelque chose.

43.

Finalement la porte fut déverrouillée. C'était pas trop tôt. Pas qu'il s'ennuyait et qu'il n'aimait pas Hidéaki, mais bon. Hidéaki dit simplement que c'était bon, il n'avait pas l'air très pressé de partir finalement. Koshka le regarda un instant et demanda :

- Tu veux plus partir ?

Il sourit légèrement. Sa queue battait l'air derrière lui. Si ça se trouve, l'ange Hideaki venait de débarquer dans le monde des humains et ne savait pas vraiment ce qu'il fallait faire. Il le regarda, et attendit sa réponse.

60.

Ne faisant aucun mouvement, le neko lui demanda si il ne voulait plus partir. Oh que si! Il en crevait d'envie et le mettre devant cette porte ouverte était un suplice - mais étrangement, il aimait repousser ses limites, jusqu'à ces moindres faits et gestes - mais il n'était pas très au courant de ce qui pouvait bien se passer ici... A vrai dire il n'était pas du tout au courant. Il n'éya vait que Mabryn qui semblait être au fait. En même temps, il était déjà là l'année dernière, rien de plus normal.
Enfin, comme personne ne se décidait, Hidéaki, sortit sans rien prendre avec lui. Dans le pire des cas, il reviendrait. Il n'avait pas faim, mais il voulait voir comme ça se passait, et puis, peut-être verrait-il les autres en bas, ce qui faciliterait les choses...

[=>Hall du bâtiment]

44.

Hidéaki ne répondit pas et sortit de la chambre. Peut-être qu'il n'avait pas apprécié que le neko lui parle comme ça. Koshka hésita sur ce qu'il devait faire. L'autre lui avait bien parler de s'arranger pour le petit déjeuner, mais peut-être avait-il changé d'avis. Le neko soupira légèrement.

Il partit ensuite à la salle de bain car il n'avait pas encore pris sa douche. Il aimait pas vraiment l'eau, mais bon, il fallait le faire. Il prit une douche rapide, et se prépara pour sortir. Il enfila des chaussures et une veste et il sortit de la chambre.

Il vérifia qu'il avait bien la clé, claqua la porte et ferma à clé. Puis il descendit dans le hall.

[=> hall du bâtiment]